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Dépression: témoignages

 

"J'ai mis du temps à admettre que ça m'arrivait à moi, que la volonté ne suffisait pas et que j'aurai besoin d'aide pour m'en sortir. " Sonia, 28 ans

 

« Le pire c'était le matin. Je n'aurais plus jamais voulu me réveiller. J'ouvrais les yeux et c'est comme si tout le poids de la journée à venir me tombait dessus d'un seul coup. J'avais juste envie de me cacher sous la couette en espérant que tout s'arrête.» Stéphanie, 37 ans

 

« Les médicaments m'ont aidée. La vie n'est pas devenue rose tout à coup, mais ça m'a permis de dormir et de prendre un peu de distance par rapport à mes problèmes.»  Magali, 41 ans

 

"Parcours de vie…
J’ai toujours été quelqu’un de fort qui prenait sur moi. Je traçais ma route dans aucune peur ne comprenant pas ce qu’était l’angoisse et jugeant même ! J’ai eu moi même ce discours avec des amies dépressives : il faut aller de l’avant, bouges toi, c’est dans ta tête, tu te poses trop de questions…Bref standard habituel de non écoute ou… d’échos.
Une très mauvaise période, de gros traumatismes, j’ai fait comme si tout allait bien et puis le corps a dit stop : angoisses, déprimes, crises de panique…la spirale s’est emballée. J’ai perdu le contrôle, j’ai refusé de comprendre, d’accepter, d’en parler. Cela ne pouvait pas m’arriver à moi ! J’ai perdu du temps à lutter et la dépression s’est installée. Concrètement j’ai perdu mon travail, mes repères, ma manière de vivre, mon réseau social et des amies, car la dépression fait peur…Ma personnalité a changé, je me suis autocentrée, isolée et la dépression prenait de plus en plus de place. Les pensées suicidaires sont apparues, seule issue pour que ces angoisses s’arrêtent : j’avais envie de vivre mais pas avec la peur au ventre. Paradoxe extrême d’avoir peur de mourir et de penser au suicide pour échapper à cette peur.
C’est dur mais on s’en sort avec le soutien de l’entourage (ma compagne, ma famille, mes vraies amies) mais il faut aussi accepter de se faire aider par des professionnels. Accepter de prendre des anti-dépresseurs pour pouvoir faire face. Le dilemme anti-dépresseurs ou pas n’a pas lieu d’être car c’est une question de survie. Le déficit en sérotonine est réel et il doit être compensé pour diluer les angoisses. Accepter de suivre une thérapie pour apprendre à gérer ses émotions. Accepter de faire un chemin sur soi et de prendre soin de soi. Accepter d’en parler même s’il faut parfois se battre pour être entendue. J’ai perdu beaucoup, je suis quelqu’un de différent, je me reconstruis jour après jour mais j’ai choisi de vivre…alors faites vous aider et garder à l’esprit cette petite phrase de ma compagne : « aussi petite soit la lumière, c’est elle qu’on voit dans la nuit ! »" Karen


 

Vous trouverez des témoignages sur d'autres thèmes dans la rubrique "Témoignages" de la colonne de gauche.

 
 


 
blues-out
photo: Etienne Delacrétaz
 
   
 
 
 
   
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